Histoire de Mariecke
Elle l’avait rencontré dans un Palais, sur une plage, dans un abri sous roche au temps préhistorique, sous un pont, au sommet des tours.
Elle l’avait rencontré elle ne savait plus où, ni quand, mais se souvenant de tous les comment.
Il y avait de grands oiseaux nobles qui les regardaient, d’étranges souriceaux nimbés de lumière, des écrans clignotant dont les taches lumineuses faisaient pâlir les étoiles les plus proches. Une architecture étrange de verre, de pierre, de matériaux inconnus ; des façades lisses et riantes, des reflets, des sourires, des éclats. De la vie.
Elle l’avait rencontré, peut-être de manière fugitive, un éclair de rire, un éclat de poésie, une main qui se tend, un corps qui se détend, elle ne savait plus maintenant.
Ô, les regards, les teintes, les emballements...
Ô, les parfums, les senteurs, les nerfs à vif et la peau qui tressaille....
La Foule, celle des places et des antichambres, celle des plages et des pentes des volcans où l’être s’agglutine. La Foule, la Valse, ce rythme qui tourne, qui tourne, qui s’enfuit déjà, la foule, les messages des anges, les propos des démons, les silences des ondes, la Terre qui tourne et qui l’emporte, qui l’emporte loin d’où elle croyait arriver, loin d’où elle croyait partir mais qui était déjà si proche de l’origine.
Elle l’avait rencontré un jour, un soir, jamais, toute la vie. Elle avait appelé, crié, rit, soupiré, sourit ; elle avait cru, elle avait mordu et puis lancé des appels à la face des réseaux arachnéens que la rosée des attentes de l’homme irise chaque fois que le ciel gris s’ouvre sur l’immensité du bleu.
Elle cherche, elle attend, elle fouille l’espace, le temps, les couleurs et les pensées ; elle interroge, on va venir, elle brave les minutes et les heures, elle défie les diables et les sons discordants.
Elle perche sur les murs du monde des fanaux colorés que les astres regardent.
Mais pour quel sourd et quel aveugle ?
Viendra le temps de la réponse.
18/01/2005